Les mockups

Qu’est-ce c’est?

Mockup est un terme anglais que l’on peut traduire par maquette à l’échelle 1:1. L’échelle est importante. On peut parler du mockup d’une cabine de pilotage mais le terme ne convient pas pour vos petites voitures au 1:43. La raison tient à la fonction d’un mockup: fournir au designer un retour du client ou des futurs utilisateurs par rapport au produit qu’il est en train d’élaborer. Plus la maquette sera réaliste, meilleur sera le feedback.

En informatique, on parle également de mockup de l’interface logicielle d’une application. Une application n’a rien de matériel! me direz-vous. Bien évidemment mais les applications les plus utilisées par le grand public, où les trouve-t-on? Sur les écrans, de votre téléphone, de votre tablette, de votre ordinateur. Quoi de mieux dans ces conditions qu’une série de photographies montrant une page de votre futur site web sur ces différents écrans, avec une mise en scène soignée: bureau impeccable, décoré juste ce qu’il faut pour que le•s écran•s reste•nt le sujet avec si possible une jolie correspondance de couleurs entre le design et le décor? Par exemple, si vos écrans sont marron foncé, les meubles le seront également et la photographie sera légèrement sombre.

C’était il y a quelques années. Depuis l’usage du mockup s’est généralisé. Pour plein de projets, pour les professionnels mais aussi pour le grand public. Vous avez trouvé un super logo et un super slogan pour votre futur site web, à quoi cela ressemblera-til sur un tote bag ou sur un tee-shirt? Ou sur l’arrêt de bus près de chez vous? Il est facile de trouver des mockups prêts à l’emploi sur le net. Si l’on ne vise pas une haute qualité, juste pour diffuser sur le web, les mockups gratuits que l’on peut réaliser directement sur des générateurs en ligne sont intéressants. Si on est plus exigeant, soit pour la vraisemblance soit parce que l’on souhaite imprimer l’image, l’outil incontournable reste Photoshop. Les plus beaux mockups sont rarement gratuits mais leur usage n’a rien de compliqué et peut s’avérer très rentable dans un cadre professionnel.

Comment ça marche?

Pour les générateurs en ligne, suivre les instructions. Avant d’importer son image, prendre soin de la rééchantillonner (ou la recader) aux dimensions indiquées.

Les mockups PSD (Photoshop) font appel aux smart layers, objets dynamiques en français. Tout ce que vous avez à faire avec un fichier mockup PSD de ce type, c’est de lui faire comprendre que les images sources de sa/ses objets dynamiques ont changé; ce sont les vôtres. Il suffit de double-cliquer un objet dynamique pour le modifier (voir images ci-dessous). S’affiche alors un autre fichier que celui du mockup. Insérer dans ce fichier l’image de votre choix (avec les bonnes dimensions), supprimer éventuellement l’image précédente devenue inutile, enregistrer. Le fichier mockup se met à jour automatiquement.

Quel plaisir peut-on y trouver?

On comprend facilement l’intérêt que le responsable d’un site marchand peut trouver à utiliser des mockups: mise en situation flatteuse des produits, surtout avec des maquettes réalisées par des professionnels, moins coûteuse que les services d’un photographe et d’une styliste. Il en va de même pour les concepteurs et les commerciaux qui peuvent ainsi montrer au client à quoi ressembleront les tote bags, les emballages, les publicités urbaines, etc. avec le logo de sa marque.

Mais qu’en est-il pour un photographe amateur comme vous et moi? Ben moi, ça m’amuse. Je suis narcissique. Voir mes photographies pendues aux cimaises de ce qui, dans mon imagination, est un grand musée mais qui, dans la réalité, sera dans le meilleur des cas le café du coin ou la maison de quartier, je trouve cela original, décalé, loufoque, curieux, peu importe. Il y a un peu de moi dans cette démarche, et c’est là l’essentiel. N’est-il pas?

Quand j’ai réalisé mon premier mockup, celui de la photo de couverture de cet article, je l’ai publié sur facebook accompagné d’un commentaire délirant où je disais avoir rêvé d’être, 20 ans plus tard, un artiste célébré, exposé dans les plus grands musées, qu’enfin mon génie était reconnu. Que croyez-vous qu’il m’arriva après ce petit délire? Eh bien j’ai reçu ce commentaire: « Bernard, surtout ne change rien! Reste comme tu es. » J’étais aux anges.