Le vent se lève
Paul Valéry, Cimetière marin
Il faut tenter de vivre
Confinement oblige, mes résolutions de cette année sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Depuis plusieurs semaines, précédant le confinement officiel, j’ai arrêté mes escapades parisiennes. Quand la plupart de mes compatriotes ont commencé à respecter les règles de distanciation sociale, seule solution à ce jour pour lutter contre la pandémie, des groupes facebook incitant à documenter le confinement se sont créés. Je me suis inscrit à l’un d’entre eux, à la suite d’une invitation. J’ai publié quelques images, le plus souvent pas terribles, puis j’ai quitté le groupe.
Être enfermé entre quatre murs n’est pas un problème. Certes je ne peux plus me balader, au moins une fois par semaine, et faire mes 10 000 pas ou plus mais ce n’est pas bien grave. Il me faut surveiller mon alimentation, veiller à ne pas prendre du poids, c’est simple. En revanche, le climat général me désole. L’attitude de certains Français m’attriste, c’est un euphémisme. Plus inquiétant, l’état de santé de certains de mes proches n’est pas bon. Je dirai juste que d’un coup le confinement est devenu plus lourd à supporter.
Je n’ai pas pris de photo depuis plusieurs jours. Aucune envie. Je sais que ce n’est que temporaire. Je ne me force pas pour ensuite mettre tous les clichés dans la corbeille de Lightroom (c’est une métaphore). Je l’ai fait; c’est déprimant. Je me mets en hibernation photographique. Cela durera le temps nécessaire, une donnée qui ne dépend pas que de moi.
L’image que j’ai choisie pour la couverture de cette chronique est une archive. Je trouve qu’elle évoque naturellement la claustration. On n’est pas loin du confinement.
À bientôt. Restez chez vous, protégez-vous, protégez vos proches, ne compliquez pas la tâche des personnes essentielles à la marche du pays.

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