“ Moi je t’offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas. ”
La photo du jour
Je publie sur facebook, sur flickr et sur instagram. Pourtant, il me manquait quelque chose. Est-ce la liberté de présenter mes photographies comme bon me semble ? Peut-être ? Ce matin, en traitant cette image pour le défi Cadrage en coin du site ALJPHOTO, je me suis dit que cela vaudrait la peine de la publier dans mon blog, inaugurant ainsi un genre d’article que j’appelle la photo du jour.
Un défi peut en cacher un autre
Il pleut. J’entends nettement le bruit des gouttes sur la toiture en zinc. Le ciel est plutôt lumineux ; ce n’est pas un soir d’orage mais le vent souffle. La tempête du jour s’appelle Freya. Elle est forte, pas trop où je suis, mais assez pour avoir mis plus de 40 départements français en alerte orange.
De ma chambre je vois la toiture de la véranda et ses Velux. L’idée de la prendre en photo me vient. Je pars chercher le matériel, le reflex et son télézoom, le trépied, la carte mémoire, ah ! la carte mémoire qui toujours traîne sur un bureau ou est restée enfichée dans l’ordi ! Le Velux me servira de sujet, pour le cadrage en coin il devrait convenir. Quelle profondeur de champ choisir ? Maximale, en fermant à f/32 ? Avec le trépied, ce n’est pas un souci. Minimale, à f/4 ? Je prends plusieurs vues avec différents réglages. Ce qui fera la décision, ce sont les trainées des gouttes de pluie. Non perceptibles sur l’écran arrière du reflex, elles sont visibles mais sans plus sur l’écran de l’ordinateur. Le post-traitement devient un challenge intéressant : mieux faire ressortir les trainées de ces gouttes d’eau sans altérer le rendu général de l’image. Le premier sujet, net, est le Velux mais il en existe un second, avec un flou de profondeur de champ, sur lequel on voit la pluie tomber. À mon sens, c’est ce qui rend l’image intéressante.
Le post-traitement
Depuis quelques jours, je dispose de la Nik collection. Cet ensemble de plugins permet aux applications hôtes compatibles de disposer d’outils de retouche locale performants et conviviaux. Grâce à ces outils, on peut retoucher des parties de l’image plus facilement et/ou plus simplement que dans DxO Photolab, Adobe Lighroom et Adobe Photoshop. Je n’en dis pas plus, il y a plein de tutos qui expliquent cela en détail sur le net.
Pour Freya — c’est le nom que j’ai donné à ma photo — le défi consiste à retoucher spécifiquement la partie extérieure au Velux. Deux points de contrôle suffiront, le premier positionné sur une zone gris clair de la toiture, le second — à titre de protection — placé sur une partie noire du Velux. La zone d’action du premier couvre toute l’image mais n’agit pas sur le Velux qui est sous la protection du second point de contrôle. La force des points de contrôle est que leur zone d’action est déterminée par les caractéristiques du point central et le rayon couvert. La zone active n’est pas un cercle mais une partie de l’image, contenue dans le cercle, qui a les mêmes caractéristiques que le point central. Par exemple, si vous choisissez un outil de retouche qui joue sur la saturation des couleurs, si votre point de contrôle est rouge, seuls les parties rouges (d’un rouge voisin du rouge du point central) et situées à l’intérieur de la zone circulaire seront impactées. C’est assurément plus simple qu’un pinceau Lightroom ou un calque Photoshop.
Dans la pratique, je commence par Lightroom. La raison n’est pas artistique mais pratique : profiter des possibilités offertes par le catalogue. Une fois les réglages classiques effectués, j’ouvre ColorEfex depuis Lightroom. Avec cet outil, je retouche la partie de la toiture et parviens à rendre les trainées des gouttes plus intéressantes. J’enregistre mon travail et retrouve mon image modifiée dans Lightroom. Quelques finitions, conversion en jpeg, impression sur fichier pour instagram (l’image n’est pas carrée, je préfère créer une image carrée pour insta car j’ai eu par le passé quelques déboires avec des images allongées tronquées).
Les publications
Je publie d’abord sur facebook (ALJPHOTO). Ensuite viennent flickr et instagram. Cette routine me prend peu de temps. Il me faut ensuite écrire l’article du blog. C’est une première et c’est beaucoup plus long. Je me rends alors compte que chaque support de publication a ses règles, son public et que c’est en soi une justification. Tout ce que je viens de dire ici, il n’était pas possible de le dire sur facebook ou instagram. C’est évident. En rédigeant cette première photo du jour, j’ai évidemment parlé de ma photo mais aussi livré des impressions, raconté mon apprentissage de la Nik collection. J’ai raconté un peu de ma vie mais n’est-ce pas pour cette raison, entre autres, que l’on tient un blog ?
Je vous souhaite une bonne fin de journée. À bientôt !
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