Do Androids Dream of Electric Sheep?

Le titre

Pour orienter la vision du spectateur face à cette image authentiquement abstraite, j’ai choisi un titre référence. Do Androids Dream of Electric Sheep? — en français, Les Androïdes rêvent–ils de moutons électriques ? — est un roman de Philip K. Dick. Il y est question de replicants, des robots semblables aux humains prétendument dangereux qu’il faut éliminer impérativement. Si cela ne vous dit rien, je vous livre un autre indice. Les chasseurs de replicants sont appelés Blade Runner. Dans mon panthéon personnel, ce film de Ridley Scott est très très haut placé. Pour tout, pour l’histoire, pour ce monde dystopique où il n’arrête pas de pleuvoir, pour la musique de Vangelis et la merveilleuse scène de séduction entre Rachael (Sean Young) et Deckard (Harrison Ford). Si vous connaissez, je ne vous apprends rien ; dans le cas contraire, rien de grave. Il en va toujours ainsi avec les références ; elles fonctionnent immédiatement, ou pas. C’est comme les blagues. Il reste quand même le mot Androids qui devrait vous avoir mis sur la piste de la science-fiction.

Les circonstances

Pour la petite histoire, j’ai réalisé cette image pour le défi ALJPHOTO Compositions abstraites. La majorité des mes photos sont réalisées pour satisfaire des défis car, en ce qui me concerne, la contrainte stimule ma créativité. (J’en suis tellement convaincu que ce sera l’objet d’une prochaine photochronique.) Comme je savais que je publierai aussi sur flickr, j’ai choisi le titre original anglais.

L’accueil

Il a été très bon, surtout sur flickr. J’ai eu droit à explore et j’étais très fier. Être invité dans ce groupe, c’est décrocher le Graal. Votre photo fait partie des meilleures du jour, au niveau mondial (sur flickr évidemment). Son exposition est multipliée par 100 voire plus et en conséquence le nombre de favoris explose.

Les commentaires aussi ont été très bons, sur ALJPHOTO comme sur flickr.

J’arrête de me la péter. Dans mon for intérieur, je savais que j’avais fait une bonne photo mais c’est toujours agréable de recevoir des compliments, n’est-ce pas ?

Qu’est-ce que je vois ?

Considérez ce qui précède comme secondaire. Ce qui compte, pour moi, c’est ce que ressent le spectateur. À vrai dire, je m’aventure un peu parce que le spectateur est libre et ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il doit comprendre ou penser. En même temps, j’ai donné un titre. Pas bien net tout ça ! Mon psy dirait que je veux continuer à penser que le spectateur est libre, que je ne l’influence pas sauf que je l’influence quand même un peu en donnant une direction au travers de ce titre anglais prétentieux. Très humain !

Voici ma vision de l’image. Dans un monde de science-fiction, les paysages sont différents. On est sur une planète autre que la Terre. C’est différent et très beau à la fois. L’image est pixellisée mais c’est normal car on est dans l’esprit d’un replicant. Une réplique culte me revient en mémoire. Avant de mourir, un replicant dit à Deckard : « J’ai vu tant de choses, que vous, humains, ne pourriez pas croire… »

Et vous, que voyez-vous ?